vendredi 25 janvier 2008

La faute à qui dans ce krac financier ?


D’abord je voudrais dire qu’on n’en est pas encore à une crise boursière majeure comme celle de 29 où l’économie mondiale avait été plongée en récession. Je rappelle aussi qu’après la faillite d’Enron, la Bourse avait baissé d’un coup de 33.7%.

Cependant, s’il fallait désigner des coupables ce serait tout un système qui est fondé sur l’endettement et des Etats, et des ménages, sur une vie à crédit en quelque sorte, qui arrange tout le monde. Pourquoi les ménages s’endettent-ils ? Parce qu’on ne leur permet plus de hausses de salaires ou peu, au nom de la compétitivité. Donc pour leur donner du pouvoir d’achat, on les laisse consommer en s’endettant. Pourquoi les Etats s’endettent-ils (pas tous) parce qu’ils ont une politique de baisse des impôts compensée par l’emprunt. Du coté des entreprises, elles aussi s’endettent, parce que la pression des actionnaires est elle, qu’elles ne font plus d’investissement à long terme, mais préfèrent délocaliser ou s’enrichir par des fusions acquisitions.

A terme c’est une politique suicidaire...

Il suffit de voir l’importance des investissement français à l’étranger, plus importants que les investissements étrangers en France, et qui sont les uns et les autres des prises de capital. Cela veut dire qu’on laisse l’investissement industriel à l’étranger.

D’où la première couche de coupables...

Oui, les banques centrales, qui par une politique extremement conciliante en termes d’emprunt laissent faire. Typiquement les Etats-Unis empruntent pour acheter des actions hors du pays et les revenus de leurs actions font plus que compenser les coûts de leurs emprunts. Coupable parmi les coupables, Monsieur Greenspan, dont la devise était « Fed buy all notes », empruntez, on refinancera !

Deuxième couche de coupables...

Les banques commerciales, cupides, aveugles, qui elles aussi poussent à l’endettement, se débarassent de leurs créances pourries vers des « hedge funds », que ces même hedge funds leur refourguent (pardonnez le mot) après les avoir « titrisés), c'est-à-dire dissimulé avec d’autres créances un peu moins pourries sous du papier d’argent.

Troisième couche de coupables...

Les cambistes, boursicoteurs, spéculateurs qui oscillent entre l’incompétence noire, le mimétisme, le panurgisme, la naïveté (les marchés sont efficaces, ne vous en faites pas) et l’insatiabilité : toujours plus, encore plus de profits, encore plus de profits spéculatifs. Et qui sont des prédateurs, qui vivent sur la bête, qui transforment l’épargne des braves gens en « subprimes ». Autrefois, pour protéger les petits épargnants, on distinguait soigneusement entre banques de dépôt et banques d’affaires, spéculatives. La séparation a été abolie : tout le monde est concerné par la crise.

La phrase du jour : « En matière financière, il est sage de prédire le pire, même si pour la plupart des gens il est peu probable » (John Kennet Galbraith)

Chronique économique sur France Inter le matin à 6h50

lundi 21 janvier 2008

la restauration du patrimoine français : taxer le tourisme

Le «Rapport sur l'état du parc monumental français», fait apparaitre «une dégradation sensible de l'état de conservation du patrimoine». fin 2007, 42 % des monuments historiques classés étaient considérés en mauvais état (voire en péril) 10 % de progression en seulement cinq ans.

Le coût de la restauration du patrimoine français est passé de 7 à 10,7 milliards d'euros. «Il y a Numartis Hubert Hamotdes situations d'urgence, on le sait», confirme Christine Albanel, (la cathédrale de Beauvais, le château de Champs-sur-Marne).

«Il existe un lien naturel entre le tourisme et le patrimoine», affirme le ministre, qui évalue à environ 170 000 le nombre d'emplois indirects qui tirent profit de la mise en valeur et de l'exploitation du patrimoine. Selon ses calculs, une «contribution de deux euros» par nuitée, dans les établissements d'un standing au moins égal à quatre étoiles, rapporterait près de 50 millions d'euros. «Il y a une vraie logique à ce financement. Près de 70 % de la clientèle de ces établissements sont des étrangers, dont bien souvent la visite est en lien avec notre patrimoine. Et puis, deux euros, c'est la moitié du coût d'un soda pris dans le minibar de la chambre».

Hubert Hamot Numartis


dimanche 20 janvier 2008

La Joconde est bien le portrait de Mona Lisa


C'est grâce à un manuscrit de 1503 découvert à Heidelberg, que cinq cents ans de d'hypothétiques révélations, sont aujourd'hui éclaircies.
Joconde est bien le portrait de «Mona Lisa». Déjà évoqué par Giorgio Vasari, mais dont le témoignage n'a jamais totalement convaincu les experts.
En octobre 1503, Agostino Vespucci, un fonctionnaire florentin, tombe à la lecture de son édition des œuvres de Cicéron sur un passage consacré au grand peintre grec Apelle. En marge du texte, il le compare à son contemporain Léonard de Vinci, qui, note-t-il, est en train de travailler à trois tableaux dont un portrait de «Mona Lisa del Giocondo».

Hubert Hamot Numartis

3 millions d'euros pour les colonnes de Buren


Daniel Buren a créer du buzz pour se plaindre de l'état actuel de son oeuvre, qu'il affirme avoir été laissé à l'abandon. Ses colonnes, sont entrées dans le décor urbain après avoir causé une grande polémique. Il déplorait que l'entretien ait été abandonné depuis sont installation. Et ça marche, le ministre de la culture, Christine Albanel a annoncé que les colonnes bénéficieraient d'un lifting complet : Montant de la facture : 3 millions d'euros.
Je me pose la question sur cet art sans imagination, répétitif, lié aux politiques, fragiles de plus et donc couteux que tout le monde oublie après le polémique qu'il doit créer pour exister. Il se nourrit plus du remous médiatique que de l'appréciation du public. Ces colonnes sont entrées dans le décor mais le public ne la considère pas comme une oeuvre d 'art, plutôt comme d'une aire de loisir. La frontière entre art et mobilier urbain n'existe plus. A ce titre, je pense que c'est très couteux pour une un résultat neutre, sans émotion sans expression, rien...
Je n'ai pas d'hostilité contre Buren mais, je ne ressent pas cet art dans la durée. J'aimerai qu'on en finisse avec cet art cher et sans idée.
Hubert Hamot Numartis

vendredi 18 janvier 2008

Nicolas Canteloup : La revue de presque

Depuis 1995, il participe aux « Guignols de l'info » sur Canal+, (Barthez, Aimé Jacquet, Bernard Laporte, Richard Virenque, Nelson Monfort, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Hollande, Bernard Kouchner, Roselyne Bachelot, Jean Marie Le Pen, François Bayrou, Dominique de Villepin, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Louis Borloo ou encore Gérard Schivardi...).

Il participe aussi à l'émission « Vivement dimanche prochain ».

Depuis 2005, du lundi au vendredi à 08 h 45 sur Europe 1 il intervient sur l'actualité dans une chromique humoristique intitulée "revue de presque"

Frederic bonnaud : Chroniques à écouter sur Europe 1

Frédéric Bonnaud est un journaliste culturel et animateur de radio français.

Il débute sur France Inter comme chroniqueur Cinéma dans l'émission La partie continue animée par Albert Algoud, et participe au Masque et la plume.
Il anime l'émission Charivari diffusée quotidiennement de juillet 2003 à juin 2006.

De septembre 2006 à juin 2007, il anime l'émission La bande à Bonnaud. L'émission n'est pas reconduite à la rentrée 2007 et il n'intervient plus sur les antennes de Radio France, malgré un mouvement de grève d'autres journalistes de la chaîne.

Cette année, il est chroniqueur sur Europe 1 pour l'émission de Jean-Marc Morandini. Sa chronique, "politiquement incorrecte", est surtout un pamphlet quotidien.

lundi 14 janvier 2008

Le journal D'Hélène Berr

Le témoignage bouleversant d'une jeune juive étudiante parisienne de 20 ans qui tiens un journal intime en 1942 et qui prend fin avec la déportation pour Bergen-Belsen.

Extraits :
« Toutes mes amies du bureau sont arrêtées. »
«Les autres ne savent pas…»
«L’incompréhension des autres…»
«Je ne peux pas parler, parce qu’on ne me croirait pas…»
«Il y a trop de choses dont on ne peut pas parler…»
«Personne ne saura jamais l’expérience dévastatrice par laquelle j’ai passé cet été.»
"ce moment, nous vivons l’histoire. Ceux qui la réduiront en paroles pourront bien faire les fiers. Sauront-ils ce qu’une ligne de leur exposé recouvre de souffrances individuelles?»

"Maintenant la vie s'est resserrée, note-elle. Tous les détails prennent un intérêt énorme. Nous vivons heure par heure, non plus semaine par semaine".
Les déportations se multiplient, Hélène délaisse la vie étudiante pour se consacrer à une activité de bénévole dans des associations juives d'aide aux familles. Elle risque l'arrestation au quotidien :
"Place de la Concorde, j'ai croisé tant d'Allemands. Ces hommes-là ont ôté la joie de vivre à l'Europe entière. Ils allaient si mal avec cette beauté lumineuse et fragile de Paris..."

Le jounal d'Hélène Berr 1942-1944 par Hélène Berr, préface de Patrick Modiano, Editions Tallandier.